Rencontre avec @ohpet.art, l’influenceuse qui secoue le monde de l’Art

Rencontre avec @ohpet.art, l’influenceuse qui secoue le monde de l’Art

Créatifs dans l’âme et très connectés, les membres de la Team OTTA sont toujours à l’affût de nouvelles personnalités et de nouveaux contenus sur les réseaux sociaux. C’est comme cela que nous avons découvert Solène et son compte Instagram décalé sur l’Art : @ohpet.art. Une passionnée qui secoue un milieu artistique parfois un peu “vieillot et vieille école”, ce sont ses mots, avec qui nous avons eu plaisir à travailler avec et pour Art Explora.

Rencontre avec une influenceuse passionnée et créative.

Bonjour Solène, merci de nous accorder un peu de temps. Pour commencer, peux-tu te présenter s’il te plaît ?

Je m’appelle Solène Potier de Courcy, j’ai 29 ans. J’ai d’abord fait une licence d’art du spectacle spécialisée en théâtre + un double cursus en histoire de l’art à l’Université de Caen. Puis je suis entrée à la Sorbonne Nouvelle pour un master de journalisme culturel.
Suite à ça, j’ai travaillé 2 ans pour le média féminin Les Eclaireuses en tant que rédactrice et cheffe de rubrique. Et ensuite 3 ans pour l’appli WeMoms dédiée à la maternité, en tant que conceptrice-rédactrice, donc plus côté marketing.

D’où vient ton intérêt pour l’Histoire de l’art ?

Enfant, je n’allais pas spécialement dans des musées etc. Ce n’était pas une activité courante pour mes parents. Mais j’ai toujours été très littéraire, créative et j’adorais l’Histoire en général, donc par la force des choses, je me suis mise à m’intéresser à l’art et à son histoire.

Comment t’est venue l’idée de débuter un compte Instagram sur cette thématique ?

Un peu par hasard… Une fois à Paris, je me suis mise à faire beaucoup d’expos et je faisais des stories sur mon compte Instagram personnel où je racontais ce que m’inspiraient les œuvres. Et puis, j’ai eu l’idée de créer un compte dédié parce que ça faisait rire mes amis. Mais je ne pensais pas que ça prendrait une telle ampleur. Et ensuite, je me suis rendue compte que ça permettait à beaucoup de gens non initiés à l’art de s’y intéresser donc c’est ce qui m’a donné envie de développer encore plus.

 

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Pourquoi la plateforme Instagram et pas une autre ?

Parce que c’est celle avec laquelle je me sens la plus à l’aise pour le moment. Et qui répond le mieux à ce que je veux proposer en termes de formats.

On doit te le demander souvent, mais ça vient d’où ton pseudo @ohpet.art ?

“Oh Pétard !” est une expression que j’utilise pas mal. Et du coup j’en ai fait un jeu de mot en espérant que c’est ce que diraient les gens en voyant mes posts “Oh pétard mais c’est trop ça !”.

Comment ton engagement sur les réseaux sociaux est perçu par tes pairs ?

En effet ce n’est pas forcément évident de se faire une place dans le milieu de l’art quand on fait de l’humour, je sens que certaines institutions notamment sont encore un peu réticentes face à cette approche et ont peut-être un peu de mal à me prendre au sérieux. Mais dans l’ensemble, j’ai énormément de retours très positifs. On se rend de plus en plus compte de l’importance de ce genre d’approche pour intéresser un public plus large.

Tu as aujourd’hui plus de 130 000 abonnés, selon toi à quoi est dû ce succès ?

Justement au fait que je peux attirer un large public. Il y a à la fois des gens qui s’intéressent à l’art et d’autres qui n’ont pas du tout d’attrait pour ce milieu mais qui veulent juste avoir une petite dose de rire quotidienne.

Et comme je parle de plein d’aspects de la vie quotidienne, ça parle à énormément de monde.

Ta ligne éditoriale est majoritairement orientée autour du détournement de mèmes, pourquoi ce parti-pris ?

Parce que c’est drôle et que j’ai toujours aimé faire rire. Et c’est comme ça que j’ai commencé à l’époque où je faisais ça sur mon compte perso donc j’ai continué. De plus, j’adore la culture du meme depuis longtemps pour sa capacité à parler au plus grand nombre et à être hyper virale.

Quelles sont tes sources d’inspiration pour la rédaction des posts ?

Ma vie ! Et celle des gens qui m’entourent. Je note énormément de choses au quotidien, des situations, des conversations etc. Et j’essaie ensuite de trouver l’œuvre qui match. Ou alors c’est l’inverse et c’est une œuvre qui va directement m’inspirer.

 

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As-tu établi une stratégie particulière pour développer ta communauté (fréquence de posts, hashtags, jeu-concours etc.) ?

Ma principale stratégie c’est d’être très présente. Au départ pour me faire connaître, je postais 2 à 3 fois par jour. Et aujourd’hui, je fais un post par jour + des stories très régulières où j’essaie d’engager un maximum ma communauté.

Quels sont les éléments que tu prends en compte avant d’accepter une collaboration ?

Il faut que la marque me parle, qu’elle ait un concept ou un produit intéressant et que ça puisse coller avec ma charte et avec les sujets que je traite. Je me pose toujours la question si ça va être intéressant / drôle pour ma communauté.

Qu’est ce qu’une bonne (et une mauvaise) collaboration pour toi ?

Une bonne collaboration, en interne, c’est quand les échanges sont fluides, que tout le monde est aligné et qu’on me laisse un maximum de liberté et de confiance parce que je pense être celle qui connaît le mieux ma communauté. Et bien entendu, c’est une bonne collab quand ça plait à ma communauté et que les chiffres le montrent.
Et une mauvaise, c’est quand il y a trop d’exigences et de cadre de la part de la marque côté créa, car ça bloque et ce n’est souvent pas ce qui va le mieux performer.

Comment s’est passée la collaboration avec Art Explora de ton côté ?

Super bien ! C’était vraiment une très bonne collaboration pour le coup. Déjà avoir à faire à une équipe très agréable que ce soit dans les échanges ou pendant le tournage, ça fait la différence.
Et le projet en lui-même était top parce que ça me changeait de ce que j’ai l’habitude de proposer et ça m’a sorti un peu de ma zone de confort. C’était aussi intéressant pour moi que pour ma communauté. Et en plus c’est vraiment un projet qu’on a envie de défendre !

 

 

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En dehors de la pop culture (cinéma, musique, série etc.), on voit encore peu de collaborations influenceurs sur les réseaux sociaux ; notamment autour de l’Histoire de l’art au sens large. Penses-tu que cela va évoluer ?

Je l’espère et je pense. J’ai l’impression que les institutions culturelles voient de plus en plus l’intérêt des réseaux sociaux et des contenus très affinitaires pour cibler un maximum de personnes. Il y a déjà de plus en plus de contenus dédiés à l’histoire de l’art sur des comptes plus “sérieux” donc je pense que ça va s’étendre.

Nouvelles idées créatives, nouvelles collaborations, quels sont tes projets pour cette fin d’année ?

Mon gros challenge c’est que j’aimerais réussir à me diversifier pour que tout ne repose pas sur Instagram, par exemple créer des produits dérivés ou pourquoi pas un livre. Et je commence tout juste à travailler avec une agence qui me représente donc j’espère pouvoir proposer plein de nouvelles collaborations cool à ma communauté.

Après Instagram, y’a t’il une autre plateforme sur laquelle tu aimerais tester tes idées et tes contenus ?

J’ai créé un compte TikTok il y a quelques temps. Pour le moment, il est un peu laissé à l’abandon par manque de temps et parce que c’est un réseau que je maîtrise moins bien, mais j’aimerais beaucoup en faire quelque chose.

Rencontre : Thierry le youtubeur agriculteur d’aujourd’hui

Rencontre : Thierry le youtubeur agriculteur d’aujourd’hui

Le sujet agricole nous tient particulièrement à cœur à l’agence, nous accompagnons des grandes marques du secteur depuis plusieurs années. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les agriculteurs et tous les passionnés de nos terroirs sont très présents et très engagés sur les réseaux sociaux. A l’instar d’un supporter de football chacun a, par exemple, une marque de machines favorite dont il porte fièrement les couleurs (nous sommes fidèles au jaune et bleu !).

Ces dernières années, une véritable communauté s’est créée sur les réseaux sociaux autour des sujets agricoles avec des personnalités engagées pour faire découvrir les métiers, les machines, les temps forts de l’année, à des communautés toujours plus importantes et engagées. Parmi ces agriculteurs youtubeurs, Thierry Agriculteur d’Aujourd’hui fait partie des précurseurs. Nous avons eu le plaisir d’échanger longuement avec lui pour revenir sur son double métier d’agriculteur youtubeur et ce que cela implique en termes d’organisation, d’emploi du temps, de production de contenu et de collaboration avec les marques du secteur. (suite…)

TikTok et influence marketing : rencontre avec Noholito

TikTok et influence marketing : rencontre avec Noholito

TikTokeur de talent suivi par près de 5 millions de fans, Noholito est un vrai phénomène qui séduit par sa joie de vivre et sa proximité avec ses abonnés. James, c’est son prénom à la ville, revient avec nous sur ses débuts mais aussi sur le métier d’influenceur au quotidien et ses relations avec les marques et les agences.

Rencontre.

Bonjour James, merci de prendre le temps de nous répondre. Pour démarrer peux-tu revenir sur tes débuts : sur quels réseaux as-tu commencé à créer ?

J’ai commencé sur Instagram en 2018 et Youtube en 2019, puis petit à petit je suis arrivé sur TikTok. J’avoue qu’au début je ne comprenais pas grand chose à cette application et à ses fonctionnalités, donc j’ai commencé de façon assez simple en partageant mes contenus Instagram sur TikTok. J’ai repris les vidéos qui fonctionnaient le mieux sur Instagram en me disant que ça allait fonctionner un peu, c’était un bon début, mais je ne pensais pas que ça allait prendre autant d’ampleur.

Comment abordes-tu la création de vidéo pour les différents réseaux ?

Sur Youtube j’aime le fait de pouvoir prendre mon temps, sans trop de coupures, pour partager mon quotidien.

C’est toujours moi partout mais je m’adresse différemment aux gens : sur Insta c’est plutôt lifestyle et aujourd’hui c’est l’inverse, ce sont mes TikTok qui deviennent mes Reels.

Sur TikTok c’est plus jeune et ça me permet de me laisser aller à mon côté gamin qui aime découvrir les jouets. Quand j’étais plus jeune je n’avais pas tous ces jouets, c’est un plaisir de tester tout ça sur TikTok aujourd’hui et d’échanger avec les autres. On va sur TikTok pour se divertir, il faut aller vite, les vidéos s’enchaînent. Le unboxing d’une barbie qui change de couleur dans l’eau, c’est amusant et c’est rapide.

Justement en parlant de TikTok, le confinement t’a aidé à percer et à aller plus loin sur ce réseau, tu peux nous en dire un peu plus ?

Oui bien sûr, on s’ennuyait tous à la maison, on avait besoin d’extérioriser un peu. J’ai commencé à faire des TikTok (jusqu’à 4 par jour) en essayant de suivre les tendances, les danses, mais c’était toujours raté. Les danses j’y arrivais pas, il fallait assembler le son, c’était jamais raccord, bref c’était trop compliqué. J’ai essayé de reproduire ce qui se faisait mais je n’y arrivais pas, et au final je crois que c’est ce qui a fait que ça fonctionne, ce côté “il essaye mais il comprend rien”, le côté naturel.

Et ça a explosé avec plusieurs millions de vues et d’abonnés assez vite, j’avais jusqu’à 100k nouveaux abonnés par semaine pendant cette période !

 

@noholito

Je comprends pas le délire de la tortue (insta : noholit_o)

♬ son original – Noholito

Qu’est ce qui est différent dans la façon d’interagir avec ta communauté sur TikTok par rapport à Youtube ou Instagram ?

C’est totalement différent. Sur Instagram je réponds plutôt en DM parce que les réponses arrivent suite à des stories.

Sur TikTok je lis et je like mais je ne réponds pas beaucoup. Souvent on me mentionne pour m’indiquer quelque chose à tester, j’interagis surtout via les mentions et les commentaires. J’ai construit une communauté bienveillante, avec beaucoup de retours mignons et drôles. Ce que j’adore sur TikTok c’est regarder les commentaires pour voir si quelqu’un remarque les citations rigolotes ou les références un peu cachées.

Faire passer des messages publicitaires sur TikTok, bonne ou mauvaise idée ?

Quand McDonald’s, qui est une vraie passion pour moi, m’a contacté pour faire une collaboration sur une danse TikTok pour McFlurry c’était un peu la consécration. Par exemple, récemment Cacharel m’a envoyé un parfum, il avait une bonne odeur chocolatée qui me plaisait et je me suis lancé.

Pour le format c’est très décousu, et il n’y a pas vraiment de règle ou de recette miracle. Cela peut être des TikTok drôles avec des sons, d’autres fois je ne parle pas je fais du playback. Dans tous les cas il faut que ce soit toujours drôle. C’est très différent d’une story Instagram où tu parles pour faire du placement produit très direct. Sur TikTok tu peux faire beaucoup de choses différentes, c’est ça qui est génial.

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Aujourd’hui, quel réseau affectionnes-tu le plus en tant que créateur, et pourquoi ?

Je m’éclate le plus sur Youtube : discuter à la caméra parle à quelqu’un. Sur TikTok je parle aux gens mais c’est une minute, c’est différent, ça me permet de faire des conneries, je me marre vraiment en lisant les commentaires.

Et comme utilisateur, sur quel réseau passes-tu le plus de temps, et pourquoi ?

Je passe de plus en plus de temps sur TikTok parce qu’il y a de très bons trucs sur TikTok. Les “Pour Toi” sont très bien faits, l’algorithme me propose des choses que je ne vois pas ailleurs. J’apprends beaucoup de choses avec des TikTok histoire par exemple. Ce que j’adore c’est la diversité, ça permet d’ouvrir les horizons et les gens peuvent s’ouvrir petit à petit à de nouvelles choses.

Par exemple, je ne voyais pas de garçons avec des ongles longs vernis sur les réseaux sociaux, sur TikTok il y en a tout le temps. Pour les gens qui sont réfractaires à ce type de sujets, c’est une bonne chose. Pour les personnes concernées c’est tout aussi indispensable, car la représentation est importante. En cela TikTok est vraiment à part et rafraîchissant.

Après Instagram et TikTok, la prochaine étape pour Noholito c’est le Metavers ?

Ah non, ça me fait peur, j’ai peur de ça, je ne comprends pas. Ça me fait froid dans le dos, vraiment. J’adore les jeux vidéos, la réalité virtuelle, même si je suis malade avec ces trucs là, ça permet de s’évader. Mais avec leur Métavers on a l’impression qu’on va y entrer et ne plus jamais en sortir, ça me fait peur.

As-tu quelques conseils pour ceux qui veulent se lancer sur TikTok ?

– Il ne faut pas être prêt à tout pour buzzer
– Faites ce qui vous plaît
– Apportez quelque chose d’original, à votre image
– Épanouissez-vous dans ce que vous faites !

Quand j’ai commencé je ne me suis pas fixé d’avoir 1 million d’abonnés sur Insta ou 4 millions sur TikTok. Bien sûr on peut chercher le gros buzz immédiat mais ça redescend vite et on n’apporte plus rien après. Il faut faire son chemin en faisant avant tout ce qui nous plaît, et ne pas foncer sur une tendance à chaque vidéo et suivre les chiffres de vues comme témoin de réussite.

L’influence marketing est devenu un vrai gros business, comment as-tu réussi à naviguer dans tout ça ?

C’est important d’être accompagné, mais attention, il faut faire gaffe aux agences, il y a de tout. Généralement il faut faire attention aux premières qui viennent vous voir, elles cherchent à tout prix les talents au début, juste avant qu’ils explosent, pour leur mettre la main dessus et les verrouiller par contrat. Il vaut mieux attendre et prendre son temps. Il peut y avoir de l’argent facile très vite, mais le risque c’est de perdre en crédibilité et derrière on n’a plus rien.

De mon côté j’ai été beaucoup approché, mais je n’ai rien signé pendant 7 ou 8 mois. J’avais regardé un petit peu, et Point d’Orgue était l’agence que je voulais. Je n’ai pas candidaté, j’ai attendu qu’ils viennent et Carine est venue. Tout se passe très bien et je suis ravi de les avoir rejoint.

Tu travailles donc avec Point d’Orgue, une agence qui accompagne les talents dans le développement de leurs carrières, qu’est ce que cela t’apporte ?

Le gros intérêt c’est que l’on a moins de travail sur les épaules et moins de stress. Ce n’est pas mon travail de négocier les budgets, le droit d’image etc… Ça a tout changé de passer à une agence, et pas uniquement parce que je me faisais avoir par les marques quand j’étais en solo. Chez Point d’Orgue on est soutenus, ça va bien au-delà des contrats et des finances, il y a un vrai relationnel. Je peux discuter avec l’équipe de l’agence si j’ai des doutes, des interrogations sur n’importe quel sujet, c’est comme une petite cellule psychologique.

Tu as sorti un livre l’année dernière pour parler de tes angoisses, est-ce que les réseaux sociaux t’ont aidé à passer le cap du confinement ?

Le confinement m’a beaucoup aidé oui, je me suis occupé et diverti dans la journée en créant ces vidéos notamment pour TikTok. Mais avec mes crises d’angoisse j’étais un peu confiné avant l’heure et ce sont les réseaux sociaux qui m’ont aidé à sortir un peu de tout ce négatif et de cet enfermement.

Grâce aux réseaux sociaux j’ai pu sortir un livre, faire des interviews et sortir de ma zone de confort.

Comment tu vois les mois et les années qui viennent ?

Je sais que tout cela ne durera pas éternellement donc je commence à investir dans la pierre parce que j’ai la chance de pouvoir le faire aujourd’hui. Et puis je travaille déjà sur un deuxième livre sur les hommes, je peux vous dire que ça sera croustillant. Et surtout j’essaye d’en profiter au maximum et de voyager.

TikTok juridique : rencontre avec Ifa de Géomancis Média

TikTok juridique : rencontre avec Ifa de Géomancis Média

Étudiante en droit, Ifa a créé Géomancis Media pour partager sa passion du droit et son cheminement dans le milieu juridique. Très suivie sur Youtube, Instagram et TikTok, elle aborde des sujets parfois techniques pour faire connaître ces métiers, leurs formations et leurs parcours professionnels et personnels. Nous avons eu le plaisir de faire collaborer Ifa avec l’Ecole Nationale de la Magistrature et nous avons voulu en savoir plus sur sa démarche.

Loin des sujets “lol” ou lifestyle qui leur collent à la peau, les réseaux sociaux permettent de faire passer des messages importants de pédagogie et d’inspiration à travers des talents doués pour la vulgarisation et pour la communication. Portrait.

Pour commencer, peux-tu nous dire ce qui t’a donné envie de partager du contenu autour du droit sur les réseaux sociaux ?

J’ai voulu me lancer et partager du contenu sur le droit sur les réseaux sociaux pour trois raisons principales.

La première c’est que je trouvais qu’il n’y avait pas suffisamment de contenu sur les réseaux sociaux en droit. Pourtant “nul n’est censé ignorer la loi”, je trouvais cette opacité dommage, surtout que, sur d’autres sujets ce n’est pas du tout le cas (comme la médecine par exemple).

Ensuite j’adore l’audiovisuel, je suis plutôt créative. J’avais besoin de continuer à développer ça, même en étant à l’université… en droit.

Et la troisième raison, c’est que je souhaitais faire un Master. En France pour justifier son intérêt pour un Master, c’est toujours compliqué. À l’époque, je visais un Master en droit de l’audiovisuel, aujourd’hui en droit du numérique, cela reste un sujet assez similaire qui me passionne. Je souhaitais avoir une réponse claire à “Quel est votre atout ?” : c’est mon esprit créatif, mon intérêt pour le numérique et ma connaissance du sujet.

Comment arrives-tu à concilier vie professionnelle, personnelle et étudiante ? Comment abordes-tu la création de contenus sur TikTok ?

Je ne sais pas si je me suis vraiment posée la question, je ne suis pas la meilleure dans l’organisation. La création de contenu était un moyen pour moi de vivre un hobby, tout en m’aidant dans mes études.

Aujourd’hui, je suis entrepreneur individuelle grâce à mes productions sur les réseaux. Je ne souhaite pas que cela soit mon métier, mais cela m’a propulsé dans plein de projets passionnants.

Pour moi TikTok est un vrai booster, l’algorithme met en avant le contenu, pas tous, pas tout le temps, mais il m’a permis d’être entendue. J’adore produire sur ce réseau, alors je le fais quotidiennement. Mais je ne pense pas qu’il faille une rigueur particulière, il faut surtout beaucoup d’envie.

@geomancis_media

#publicité Dernier épisode à la rencontre des élèves de l’ENM. À quoi l’école forme-t-elle? Quels conseils pour réussir le concours? #DemainMagistrat

♬ son original – Géomancis Média

As-tu établi une stratégie pour développer ta communauté ?

Non, je n’ai jamais établi de véritable stratégie pour développer ma communauté, j’ai fait ce que j’aimais, comme je le voulais, au moment où je le souhaitais. Peut-être que pour cette raison je ne dépasserai jamais le demi-million d’abonnés, mais ça me convient. Pour moi ce n’est pas un business, c’est du partage.

Le confinement a t il été un accélérateur de croissance pour tes réseaux ? Quel réseau affectionnes-tu le plus en tant que créatrice, et pourquoi ?

Le confinement a été un accélérateur de croissance surtout pour TikTok. Les gens étaient davantage sur leurs téléphones et avaient plus de temps à perdre, tout en souhaitant apprendre et découvrir de nouvelles choses.

Le réseau que j’affectionne le plus est TikTok pour la création de contenu, mais dans mon cœur, c’est plutôt YouTube. Même si je me plains au montage parce que cela demande beaucoup de temps, je trouve que c’est tout de même le réseau le plus “gratifiant” du point de vue des efforts personnels.

Et comme utilisatrice, sur quel réseau passes-tu le plus de temps, et pourquoi ?

En tant qu’utilisatrice ,je suis comme tout le monde, j’ai même l’impression que je perds du temps sur les réseaux sociaux. Majoritairement TikTok car c’est du contenu vidéo, mais quand je ferme l’application j’en ouvre systématiquement une autre. Il faut faire attention, je suis souvent sur mon téléphone et je commence à être addict.

Qu’est ce qui diffère dans la façon d’interagir avec ta communauté sur TikTok par rapport à Youtube ou Instagram ?

Pour moi il n’y a pas grande différence dans ma manière d’interagir sur ces réseaux sociaux hormis que TikTok booste davantage les vidéos que d’autres réseaux sociaux. J’ai donc plus matière à débattre ou à discuter avec les utilisateurs qui voient mes contenus.

Quels sont les éléments que tu prends en compte avant d’accepter une collaboration ?

Les éléments majoritaires que je prends en compte avant d’accepter une collaboration sont :

1. Le lien avec mon contenu de base (donc le droit), ou la possibilité de le mettre en lien avec le droit,
2. Le sérieux de l’institution ou de l’organisme
3. La typologie d’opérations.

Qu’est ce qu’une bonne / mauvaise collaboration pour toi ? Comment s’est passée la collaboration avec l’ENM de ton côté ?

Pour moi une bonne collaboration se repose essentiellement sur la communication, une très bonne communication entre chaque partie prenante. Au contraire, une mauvaise collaboration serait celle où je n’ai pas su comprendre les éléments de communication. Et surtout, le pire d’entre tous, c’est celles qui ne sont pas claires du côté de la contractualisation.

De mon côté ma collaboration avec l’ENM était très sérieuse et intéressante, elle m’a demandé du travail de mise en forme, mais la communication était bonne ce qui nous a permis de produire des contenus intéressants sur le fond comme sur la forme. La relation était très bonne dans l’échange et la co-construction des éléments de communication.

Sur les réseaux sociaux, on voit beaucoup de collaborations pour des marques de produits ou services. Penses-tu qu’une institution comme l’ENM a aussi sa place ?

C’est très bien dit dans la première partie de la question, l’ENM n’est pas une marque de produits ou de services, c’est une école, et oui, je pense qu’une institution à sa place sur les réseaux sociaux, on peut faire des collaborations de qualité ensemble.

Mais la typologie des collaborations des institutions ou des étudiants en droit, est très différente de la typologie de collaboration que l’on peut avoir avec un influenceur lifestyle ou mode par exemple, c’est évident.

Il ne faut pas avoir les mêmes attentes de résultat non plus, car ce n’est pas la même typologie “d’objet” ou de sujet qui est mise en avant.

Tu es l’un des comptes de droit les plus suivis sur TikTok, selon toi, à quoi est dû ce succès ?

Je pense qu’il y a deux raisons principales à cela : pour commencer, même si c’est sérieux, je ne me prends pas trop au sérieux et je rends mes vidéos accessibles. Puis, j’ai été précurseur sur la plate-forme,

ainsi certains ont commencé à me suivre avant d’autres.

Aussi je ne me suis pas établie que sur TikTok, j’avais déjà des pages actives auparavant, j’ai donc pu figer le lien que j’avais avec une partie de ma communauté TikTok sur les autres réseaux sociaux.

Après Instagram, Youtube et TikTok, quelle est la prochaine étape pour @geomancis_media ?

J’aimerais faire davantage de collaborations, et pourquoi pas être davantage publique. Je pense que mon message pourrait avoir une utilité à l’égard de tous.
Pourquoi pas apparaître plus souvent dans des médias dits “traditionnels”, dans les journaux, à la télé… Je ne veux pas parler de moi, je veux parler de droit avec cette approche différente. J’aimerais qu’on ait plus de place pour en parler, car influenceur ne veut pas forcément dire “faire le rigolo sur ses vidéos”.

As-tu des conseils à partager pour les personnes qui souhaiteraient se lancer sur TikTok ?

Faites ce qui vous plaît : ce qui marche c’est votre passion !
Pensez à ce que vous pouvez apporter d’unique, “quelle est votre touche personnelle ?” C’est ce qui fera votre différence et votre force.