Créatifs dans l’âme et très connectés, les membres de la Team OTTA sont toujours à l’affût de nouvelles personnalités et de nouveaux contenus sur les réseaux sociaux. C’est comme cela que nous avons découvert Solène et son compte Instagram décalé sur l’Art : @ohpet.art. Une passionnée qui secoue un milieu artistique parfois un peu “vieillot et vieille école”, ce sont ses mots, avec qui nous avons eu plaisir à travailler avec et pour Art Explora.
Rencontre avec une influenceuse passionnée et créative.
Bonjour Solène, merci de nous accorder un peu de temps. Pour commencer, peux-tu te présenter s’il te plaît ?
Je m’appelle Solène Potier de Courcy, j’ai 29 ans. J’ai d’abord fait une licence d’art du spectacle spécialisée en théâtre + un double cursus en histoire de l’art à l’Université de Caen. Puis je suis entrée à la Sorbonne Nouvelle pour un master de journalisme culturel.
Suite à ça, j’ai travaillé 2 ans pour le média féminin Les Eclaireuses en tant que rédactrice et cheffe de rubrique. Et ensuite 3 ans pour l’appli WeMoms dédiée à la maternité, en tant que conceptrice-rédactrice, donc plus côté marketing.
D’où vient ton intérêt pour l’Histoire de l’art ?
Enfant, je n’allais pas spécialement dans des musées etc. Ce n’était pas une activité courante pour mes parents. Mais j’ai toujours été très littéraire, créative et j’adorais l’Histoire en général, donc par la force des choses, je me suis mise à m’intéresser à l’art et à son histoire.
Comment t’est venue l’idée de débuter un compte Instagram sur cette thématique ?
Un peu par hasard… Une fois à Paris, je me suis mise à faire beaucoup d’expos et je faisais des stories sur mon compte Instagram personnel où je racontais ce que m’inspiraient les œuvres. Et puis, j’ai eu l’idée de créer un compte dédié parce que ça faisait rire mes amis. Mais je ne pensais pas que ça prendrait une telle ampleur. Et ensuite, je me suis rendue compte que ça permettait à beaucoup de gens non initiés à l’art de s’y intéresser donc c’est ce qui m’a donné envie de développer encore plus.
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Pourquoi la plateforme Instagram et pas une autre ?
Parce que c’est celle avec laquelle je me sens la plus à l’aise pour le moment. Et qui répond le mieux à ce que je veux proposer en termes de formats.
On doit te le demander souvent, mais ça vient d’où ton pseudo @ohpet.art ?
“Oh Pétard !” est une expression que j’utilise pas mal. Et du coup j’en ai fait un jeu de mot en espérant que c’est ce que diraient les gens en voyant mes posts “Oh pétard mais c’est trop ça !”.
Comment ton engagement sur les réseaux sociaux est perçu par tes pairs ?
En effet ce n’est pas forcément évident de se faire une place dans le milieu de l’art quand on fait de l’humour, je sens que certaines institutions notamment sont encore un peu réticentes face à cette approche et ont peut-être un peu de mal à me prendre au sérieux. Mais dans l’ensemble, j’ai énormément de retours très positifs. On se rend de plus en plus compte de l’importance de ce genre d’approche pour intéresser un public plus large.
Tu as aujourd’hui plus de 130 000 abonnés, selon toi à quoi est dû ce succès ?
Justement au fait que je peux attirer un large public. Il y a à la fois des gens qui s’intéressent à l’art et d’autres qui n’ont pas du tout d’attrait pour ce milieu mais qui veulent juste avoir une petite dose de rire quotidienne.
Et comme je parle de plein d’aspects de la vie quotidienne, ça parle à énormément de monde.
Ta ligne éditoriale est majoritairement orientée autour du détournement de mèmes, pourquoi ce parti-pris ?
Parce que c’est drôle et que j’ai toujours aimé faire rire. Et c’est comme ça que j’ai commencé à l’époque où je faisais ça sur mon compte perso donc j’ai continué. De plus, j’adore la culture du meme depuis longtemps pour sa capacité à parler au plus grand nombre et à être hyper virale.
Quelles sont tes sources d’inspiration pour la rédaction des posts ?
Ma vie ! Et celle des gens qui m’entourent. Je note énormément de choses au quotidien, des situations, des conversations etc. Et j’essaie ensuite de trouver l’œuvre qui match. Ou alors c’est l’inverse et c’est une œuvre qui va directement m’inspirer.
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As-tu établi une stratégie particulière pour développer ta communauté (fréquence de posts, hashtags, jeu-concours etc.) ?
Ma principale stratégie c’est d’être très présente. Au départ pour me faire connaître, je postais 2 à 3 fois par jour. Et aujourd’hui, je fais un post par jour + des stories très régulières où j’essaie d’engager un maximum ma communauté.
Quels sont les éléments que tu prends en compte avant d’accepter une collaboration ?
Il faut que la marque me parle, qu’elle ait un concept ou un produit intéressant et que ça puisse coller avec ma charte et avec les sujets que je traite. Je me pose toujours la question si ça va être intéressant / drôle pour ma communauté.
Qu’est ce qu’une bonne (et une mauvaise) collaboration pour toi ?
Une bonne collaboration, en interne, c’est quand les échanges sont fluides, que tout le monde est aligné et qu’on me laisse un maximum de liberté et de confiance parce que je pense être celle qui connaît le mieux ma communauté. Et bien entendu, c’est une bonne collab quand ça plait à ma communauté et que les chiffres le montrent.
Et une mauvaise, c’est quand il y a trop d’exigences et de cadre de la part de la marque côté créa, car ça bloque et ce n’est souvent pas ce qui va le mieux performer.
Comment s’est passée la collaboration avec Art Explora de ton côté ?
Super bien ! C’était vraiment une très bonne collaboration pour le coup. Déjà avoir à faire à une équipe très agréable que ce soit dans les échanges ou pendant le tournage, ça fait la différence.
Et le projet en lui-même était top parce que ça me changeait de ce que j’ai l’habitude de proposer et ça m’a sorti un peu de ma zone de confort. C’était aussi intéressant pour moi que pour ma communauté. Et en plus c’est vraiment un projet qu’on a envie de défendre !
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En dehors de la pop culture (cinéma, musique, série etc.), on voit encore peu de collaborations influenceurs sur les réseaux sociaux ; notamment autour de l’Histoire de l’art au sens large. Penses-tu que cela va évoluer ?
Je l’espère et je pense. J’ai l’impression que les institutions culturelles voient de plus en plus l’intérêt des réseaux sociaux et des contenus très affinitaires pour cibler un maximum de personnes. Il y a déjà de plus en plus de contenus dédiés à l’histoire de l’art sur des comptes plus “sérieux” donc je pense que ça va s’étendre.
Nouvelles idées créatives, nouvelles collaborations, quels sont tes projets pour cette fin d’année ?
Mon gros challenge c’est que j’aimerais réussir à me diversifier pour que tout ne repose pas sur Instagram, par exemple créer des produits dérivés ou pourquoi pas un livre. Et je commence tout juste à travailler avec une agence qui me représente donc j’espère pouvoir proposer plein de nouvelles collaborations cool à ma communauté.
Après Instagram, y’a t’il une autre plateforme sur laquelle tu aimerais tester tes idées et tes contenus ?
J’ai créé un compte TikTok il y a quelques temps. Pour le moment, il est un peu laissé à l’abandon par manque de temps et parce que c’est un réseau que je maîtrise moins bien, mais j’aimerais beaucoup en faire quelque chose.