Étudiante en droit, Ifa a créé Géomancis Media pour partager sa passion du droit et son cheminement dans le milieu juridique. Très suivie sur Youtube, Instagram et TikTok, elle aborde des sujets parfois techniques pour faire connaître ces métiers, leurs formations et leurs parcours professionnels et personnels. Nous avons eu le plaisir de faire collaborer Ifa avec l’Ecole Nationale de la Magistrature et nous avons voulu en savoir plus sur sa démarche.

Loin des sujets “lol” ou lifestyle qui leur collent à la peau, les réseaux sociaux permettent de faire passer des messages importants de pédagogie et d’inspiration à travers des talents doués pour la vulgarisation et pour la communication. Portrait.

Pour commencer, peux-tu nous dire ce qui t’a donné envie de partager du contenu autour du droit sur les réseaux sociaux ?

J’ai voulu me lancer et partager du contenu sur le droit sur les réseaux sociaux pour trois raisons principales.

La première c’est que je trouvais qu’il n’y avait pas suffisamment de contenu sur les réseaux sociaux en droit. Pourtant “nul n’est censé ignorer la loi”, je trouvais cette opacité dommage, surtout que, sur d’autres sujets ce n’est pas du tout le cas (comme la médecine par exemple).

Ensuite j’adore l’audiovisuel, je suis plutôt créative. J’avais besoin de continuer à développer ça, même en étant à l’université… en droit.

Et la troisième raison, c’est que je souhaitais faire un Master. En France pour justifier son intérêt pour un Master, c’est toujours compliqué. À l’époque, je visais un Master en droit de l’audiovisuel, aujourd’hui en droit du numérique, cela reste un sujet assez similaire qui me passionne. Je souhaitais avoir une réponse claire à “Quel est votre atout ?” : c’est mon esprit créatif, mon intérêt pour le numérique et ma connaissance du sujet.

Comment arrives-tu à concilier vie professionnelle, personnelle et étudiante ? Comment abordes-tu la création de contenus sur TikTok ?

Je ne sais pas si je me suis vraiment posée la question, je ne suis pas la meilleure dans l’organisation. La création de contenu était un moyen pour moi de vivre un hobby, tout en m’aidant dans mes études.

Aujourd’hui, je suis entrepreneur individuelle grâce à mes productions sur les réseaux. Je ne souhaite pas que cela soit mon métier, mais cela m’a propulsé dans plein de projets passionnants.

Pour moi TikTok est un vrai booster, l’algorithme met en avant le contenu, pas tous, pas tout le temps, mais il m’a permis d’être entendue. J’adore produire sur ce réseau, alors je le fais quotidiennement. Mais je ne pense pas qu’il faille une rigueur particulière, il faut surtout beaucoup d’envie.

@geomancis_media

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♬ son original – Géomancis Média

As-tu établi une stratégie pour développer ta communauté ?

Non, je n’ai jamais établi de véritable stratégie pour développer ma communauté, j’ai fait ce que j’aimais, comme je le voulais, au moment où je le souhaitais. Peut-être que pour cette raison je ne dépasserai jamais le demi-million d’abonnés, mais ça me convient. Pour moi ce n’est pas un business, c’est du partage.

Le confinement a t il été un accélérateur de croissance pour tes réseaux ? Quel réseau affectionnes-tu le plus en tant que créatrice, et pourquoi ?

Le confinement a été un accélérateur de croissance surtout pour TikTok. Les gens étaient davantage sur leurs téléphones et avaient plus de temps à perdre, tout en souhaitant apprendre et découvrir de nouvelles choses.

Le réseau que j’affectionne le plus est TikTok pour la création de contenu, mais dans mon cœur, c’est plutôt YouTube. Même si je me plains au montage parce que cela demande beaucoup de temps, je trouve que c’est tout de même le réseau le plus “gratifiant” du point de vue des efforts personnels.

Et comme utilisatrice, sur quel réseau passes-tu le plus de temps, et pourquoi ?

En tant qu’utilisatrice ,je suis comme tout le monde, j’ai même l’impression que je perds du temps sur les réseaux sociaux. Majoritairement TikTok car c’est du contenu vidéo, mais quand je ferme l’application j’en ouvre systématiquement une autre. Il faut faire attention, je suis souvent sur mon téléphone et je commence à être addict.

Qu’est ce qui diffère dans la façon d’interagir avec ta communauté sur TikTok par rapport à Youtube ou Instagram ?

Pour moi il n’y a pas grande différence dans ma manière d’interagir sur ces réseaux sociaux hormis que TikTok booste davantage les vidéos que d’autres réseaux sociaux. J’ai donc plus matière à débattre ou à discuter avec les utilisateurs qui voient mes contenus.

Quels sont les éléments que tu prends en compte avant d’accepter une collaboration ?

Les éléments majoritaires que je prends en compte avant d’accepter une collaboration sont :

1. Le lien avec mon contenu de base (donc le droit), ou la possibilité de le mettre en lien avec le droit,
2. Le sérieux de l’institution ou de l’organisme
3. La typologie d’opérations.

Qu’est ce qu’une bonne / mauvaise collaboration pour toi ? Comment s’est passée la collaboration avec l’ENM de ton côté ?

Pour moi une bonne collaboration se repose essentiellement sur la communication, une très bonne communication entre chaque partie prenante. Au contraire, une mauvaise collaboration serait celle où je n’ai pas su comprendre les éléments de communication. Et surtout, le pire d’entre tous, c’est celles qui ne sont pas claires du côté de la contractualisation.

De mon côté ma collaboration avec l’ENM était très sérieuse et intéressante, elle m’a demandé du travail de mise en forme, mais la communication était bonne ce qui nous a permis de produire des contenus intéressants sur le fond comme sur la forme. La relation était très bonne dans l’échange et la co-construction des éléments de communication.

Sur les réseaux sociaux, on voit beaucoup de collaborations pour des marques de produits ou services. Penses-tu qu’une institution comme l’ENM a aussi sa place ?

C’est très bien dit dans la première partie de la question, l’ENM n’est pas une marque de produits ou de services, c’est une école, et oui, je pense qu’une institution à sa place sur les réseaux sociaux, on peut faire des collaborations de qualité ensemble.

Mais la typologie des collaborations des institutions ou des étudiants en droit, est très différente de la typologie de collaboration que l’on peut avoir avec un influenceur lifestyle ou mode par exemple, c’est évident.

Il ne faut pas avoir les mêmes attentes de résultat non plus, car ce n’est pas la même typologie “d’objet” ou de sujet qui est mise en avant.

Tu es l’un des comptes de droit les plus suivis sur TikTok, selon toi, à quoi est dû ce succès ?

Je pense qu’il y a deux raisons principales à cela : pour commencer, même si c’est sérieux, je ne me prends pas trop au sérieux et je rends mes vidéos accessibles. Puis, j’ai été précurseur sur la plate-forme,

ainsi certains ont commencé à me suivre avant d’autres.

Aussi je ne me suis pas établie que sur TikTok, j’avais déjà des pages actives auparavant, j’ai donc pu figer le lien que j’avais avec une partie de ma communauté TikTok sur les autres réseaux sociaux.

Après Instagram, Youtube et TikTok, quelle est la prochaine étape pour @geomancis_media ?

J’aimerais faire davantage de collaborations, et pourquoi pas être davantage publique. Je pense que mon message pourrait avoir une utilité à l’égard de tous.
Pourquoi pas apparaître plus souvent dans des médias dits “traditionnels”, dans les journaux, à la télé… Je ne veux pas parler de moi, je veux parler de droit avec cette approche différente. J’aimerais qu’on ait plus de place pour en parler, car influenceur ne veut pas forcément dire “faire le rigolo sur ses vidéos”.

As-tu des conseils à partager pour les personnes qui souhaiteraient se lancer sur TikTok ?

Faites ce qui vous plaît : ce qui marche c’est votre passion !
Pensez à ce que vous pouvez apporter d’unique, “quelle est votre touche personnelle ?” C’est ce qui fera votre différence et votre force.